Viens là amour tendresse Les jours se sont évanouis Le monde reste pareil Et vide de caresses Aux affres de la nuit Nul pays des merveilles
Dans les rues le vent chasse Chats et clochards transis Pourtant je ne me lasse La lune en ses halos pâlit Le temps s’échappe et passe
Tu ouvriras ce soir La vitre du ciel noir Lucarne étrange accédant A mes fantasmes errants J’irai dormir en tes yeux transparents L’envers secret de ton regard Comme on contourne les miroirs Ou remonte le temps Aux aiguilles du cadran Voici mes mains te touchent Le baiser de ma bouche J’ai froid et l’envie de tes bras Ferme fort la fenêtre Et sur la vitre humide Les rideaux de vieux lin
Ne laisse rien paraître Des doutes des chagrins Des lendemains des jours arides La lune s’amenuise livide Elle fuit au lointain Reste donc près de moi Tu venais de si loin