Dans l’immense cathédrale vide et froide de mon cœur Résonnent les pas lourds et menaçants d’un chagrin Qui dès mes plus jeunes heures fit naître en son chœur La peur du feu qui s’éteint, l’angoisse de la fin.
Au moindre souffle la frêle lueur vacille Et tout l’édifice se remet à trembler Se fissure…Tout, sans mur de soutien, sans famille, Menace de céder. Je recommence à sombrer…
Prière d’amour et de vie pour cette flamme qui meurt, Non pansé le mal se terre. Se taire pour penser. Pierre ou velours sont les gestes de cette âme qui pleure, Car même parée jamais ne semble réparée
Je médite sur ce Père créateur, l’Univers, Dont mes atomes portent le mouvement perpétuel. Si ma place est bien dans ce monde sucré-amer Que Terre-mère devienne mon foyer naturel…
Dans la cathédrale illuminée de mon ciel, Raisonne mon âme qui s’enrichit de merveilles Plus légère est ma peine de n’être plus seule en ce cœur Pleine de force, et d’espoir de lendemains sans pleurs.