Parfois la vie capricieuse T’envoie dans ce Mort-bois . Dis c’est quoi la folie ? Dis c’est quoi être comme les autres ? Qui sont les autres ?
Tu sais l’herbe Les feuilles Les pas sur les cailloux Voilà Tout est là-bas et moi Je marche sans savoir Que mes pieds se posent, pèsent Je cours quand la pluie lave ma vie Je danse juste au dessus Ne pas fouler l’insecte qui murmure
*** Regarde les douleurs emmêlées Les douleurs qui s’aiment, s’enlacent Ecoute la chorale de leurs plaintes Les notes sont tracées sur la ligne de vie Et si Un jour ils ne s’aimaient plus Et si Un jour ils n’avaient plus peur
Seraient-ils vivants ? Souffrance, amour frayeur , Battements d’ailes de la vie
*** Sais-tu qu’il lui a offert la pluie Cadeau pour laver ses nuits Effacer ses nuages ses brouillards Elle se perdait dans les broussailles et restait insouciante Quelle importance la solitude puisqu’il était là Dans la boîte de chair qui protège les voix du lointain
La parole ne laisse pas seul Et quand il est venu Seules leurs mains Connaissaient à jamais le langage
***
Je ne devrais pas vous dire Je ne devrais pas vous inviter
La lune est dangereuse Le danger est sa merveille
Aventurez-vous mais Marchez lentement Il ne faut pas franchir l’horizon différent Un orteil posé sur le chemin d’ailleurs Peut vous faire oublier la réalité