Les hauts murs de ma vie ne sont pas des visages Que le premier venu peut flatter de la main Croyez-vous que je puisse habiter une cage Où l'on vienne en pitié me jeter quelques grains Quelques déchets d'un ciel dont la plus grosse part Ne pourrait contenter mon appétit humain
Ceux qui frôlent ma vie ne se demandent guère La vivante raison que j'aurais d'exister Si coupé pour toujours du reste de la terre Il m'arrivait entre ces murs de demeurer
Je saurais vous trouver la place insupportable Que depuis si longtemps vous oocupez en moi Vivants plus indécis que des châteaux de sable Que le seul bruit du sang dans la poitrine effraie
Et je vous parlerais comme si de vous-mêmes Rien ne subsistait plus qu'un feuillage discret
Poème de Réné-Guy CADOU(1920-1951)
Poète que j'appécie particulièrement. Je n'ai pas eu d'au