Ô jour qui tourne rond sur la plainte des heures Jusqu’au moment crucial où le temps fait défaut ; Dans les enfantements et les larmes majeures Sous les grondements sourds des voiles du radeau. Voici l’ère venue, affolante, irréelle, Aux premiers spasmes nés des derniers rendez-vous ; Maintes fois l’hypothèse a soufflé la chandelle Sans que personne ne s’étonna du coup. Lorsque l’ultime phare enchaînera sa porte En cessant de veiller sur le vaste océan, Le pas de trop de l’Homme aura tout fait en sorte Pour que rien ne subsiste : - Après lui le néant. Reviennent les matins qui fleurissaient l’Eden, Les brouillards de novembre et le frisson des bois ; Que les chants des marins de Cancale à Baden Montent vers les huniers comme aux soirs d’autrefois
Alors et seulement si les vents s’écartèlent, Les embruns béniront les dalles des parvis. Là-bas dans les courreaux un souffle d’éternel Fera de ce matin l’espérance de vie…