Je descends l’avenue, longe ses magasins, Quand tout à coup éclate un grand rire enfantin. C’est cette boutique d’où sort un air de fête : Je stoppe mon pas, m’approche, passe la tête,
Et découvre le bal des couleurs, Blanc, Noir, Rouge, D’un long corps qui sans arrêt virevolte et bouge, Sautille même, sur des chaussures à talon, Et d’un geste envoie à terre son pantalon.
Le sourire immense, la peau d’un noir intense, Elle essaie sa robe en engageant une danse. L’étoffe pourpre l’illumine… D’où vient-elle ?
La vendeuse me renseigne, elle est Guinéenne. Quel spectacle attrayant, cette femme d’ébène Qui se meut sans retenue, ravie d’être belle !