Je sais enfin pourquoi on l’appelle âge tendre Ce moment si particulier où les enfants Par leurs rêveries encore se laissent prendre Tout en laissant entrevoir leur tempérament.
Je peux encore lui demander un câlin : Il refuse d’abord, puis se jette sur moi, S’abandonne, son regard plongé dans le mien, Son corps relâché, qui pèse de tout son poids.
Soudain, je ne sais pourquoi, il tourne la tête : Maintenant il a le regard qui porte au loin, Son visage toujours collé contre le mien.
Cette diversion, je crois qu’un ange l’a faîte, Car je découvre alors, le serrant dans mes bras, Le profil immense de l’homme qu’il sera.