Bienheureuse pensée qui voyage dans le temps Tu traverses sans opprobre la froideur du vent. L’enfant t’ignore mais l’homme te sens Le vieux te mord, le mort t’endort...
Heureuse catastrophe excellant la passion Consécration sublime fuyant l’oraison, Jeux funèbres à la gloire de ton absence Ta présence sacrée éblouit mon essence.
Astres lumineux, hymne à l’oubli Chronos t’envie, or je te fuie Voyage dans le temps, divin nectar J’aurais voulu te vivre ; mais il est trop tard
La douce mélodie du nouveau née, si vieux Reflète la voix d’Apollon le mielleux Je me retourne en mon sein, oasis fumeuse! Enfermant doucement ma pensée douleureuse ;
Ma jeunesse se perd dans les émanations heureuses: Souvenir, perdu à l’heure du grand jugement Vieillesse démesurée que plus rien ne panse, Plus rien ne lui résiste, tout écrase nos corps....