Le rêve face au réel
Par un temps de printemps, ensoleillé et doux,
Je me levai toute étourdie, et toute floue,
Touchée par le funeste rêve que je fis,
Je décidai alors de me changer l'esprit.
Dehors, la nature me parut singulière,
Plus d’une fois un élément me perturbait,
Je compris aussitôt que l’hiver s’installait,
D’où ces tristes souffles joueurs et désolés…
Soudain, un oiseau de la couleur de la neige
Libéra, je pense, pensivement son siège,
Et se posa non loin de moi sur une branche ;
Je le rejoignis alors par des pas de danse.
A mesure où je le vis, mon cœur s’emballait,
Je distinguai par la suite un cri sourd voilé,
Sur l’oiseau du sang rouge vif se reflétait :
La glace et le feu venaient de se confronter.
Aveuglée ainsi par ce spectacle enivrant,
Et nourri de plus par des singuliers chants,
Je pris fin à cette horreur, en quittant le lieu,
Je rejoignis ainsi mon logis, loin des cieux.
Le téléphone me fit sursauter d’un coup,
Accompagné bientôt d’un hurlement de loup.
Je répondis d’une voix rauque et étouffée.
On m’apprit que ma cher mère m'avait quitté.
La nouvelle me bouleversa tellement,
Que je quittai ce cauchemar embarrassant,
Et gagnai finalement la réalité,
Mon cœur continuait pourtant à s’emballer.
Je notai alors des flocons à ma fenêtre,
Le chant d’un corbeau qui volait autour d’un hêtre,
Ensuite le déchaînement des éléments,
Et par la suite le téléphone, sonnant.
Deux larmes s’envolèrent alors de mes yeux,
Je compris aussitôt le message des cieux.
