Le rêve d’enfant est là Assouvir le pauvre Cultiver l’amour Quiétude Justice Vaine perdue Je patauge dans les dédales du rêve Mon chemin est raide Et je tombe raide L’homme dont le nom s’apparente à une main Me coupa le souffle Au nom de la rigueur Pour le bonheur d’un entourage Qui signera sa perte Corps et mémoire évanescents Imagination devenue torpeur Torpeur factice Ô malheur Mon regard me fait mal Me rend austère Avachi
Regard sourd Sur les êtres Sur les murs Sur l’espace Regard sourd et muet Sur ma fille Sur le chien Sur le ciel gris Sur une image Impassible à ma souffrance Qui nargue ma fierté Déplore ma perte Trois longs mois De doute et de vide D’errance et de désespoir De souffrance et de déboires Ces démons imagés Qui occupent mes nuits blanches Je porte mes mains lourdes à mon cou blasé Pour écourter ce regard vide sur le miroir Un appel divin M’incite au voyage éternel L’errance prendra un temps immense Avant de prendre une forme de démence Mon bourreau s’apparente à une main Qui étrangle Qui coupe le souffle Ô malédiction noire ! Une déchéance Puis un silence
Le regard sourd et muet Redeviendra regard éternel sur la vie