De peur que nos corps ne s’accordent Et que nos coeurs se désaccordent, Tu dis de ta voix monocorde : « Je t’en prie fais vibrer la corde Qui relie mon âme à la tienne. Je t’en supplie, dis moi encore Combien tu aimeras mon corps, Quand bien même plaisir n’advienne.
Tu m’aimeras sans retenue Tu m’aimeras jusques aux nues. Pour toi je serai devenue Diaphane princesse ingénue.
De mes jambes de Mélusine Je t’enlacerai serpentine Et de mes fibres sarrasines Je puiserai jusqu’aux racines Des essences héliotropines, Des arômes d’Alexandrine, De lourds parfums d’Eve abyssine, Bouquets de liqueurs muscadines Qui te feront gaudir, Qui te feront roidir Ton sabre et le fourbir, Qui te feront jouir, Tressaillir, Et mourir. »