Quand roule sur tes épaules le rocher de Sisyphe Que tes yeux se ferment que ton esprit divague Que parmi les hommes tu te sens un boeuf Retournant la terre d'un rocailleux rif
Quand la fatigue t'embrasse et que tu lui dis non Qu'elle te tient dans ses bras que tu te débats Que la nostalgie et le regret dansent leur farandole A la lumière mouillée d'un orchestre de faucons
Quand des fantômes t'invitent à partager leur ennui Qu'ils te prennent par la main qu'ils te conduisent Quand dans leur masure tu établis ta demeure Entre des ombres qui s'accouplent de jours et de nuits
Alors
Se rappellent a toi espoirs et promesses Telles des lucioles dans l'herbe pleureuse Esquissant dès minuit l'aube arc-en-ciel De ses cils qui effleure un horizon en liesse
Va
Voyageur porter ton coeur lourd de tes rêves Car il n'est de fardeau que celui qu'on se donne Du chemin que tu as tracé jamais ne dévie Marche d'un pas agile et marche sans trêves