Novembre ( A Thérèse Anfrie, ma mère, née en novembre )
Le vent charrie l’ ambre des ciels du Nord Et les couleurs qui habillent le cap Nord Et si les cimetières refleurissent C’est que les pleurs des anciens sévissent
Oh! Errer aux allées des cimetières... Par grand vent et sous sa poigne de fer Poursuivre son chapeau au vent ôté Et frissonner de froid, sous le vent frissonner ...
Novembre me dépouille de trop de vanité Avec sa faux cruelle, Saturne m’a invité A moins de fantaisie, à plus de vérité Saturne l’implacable, qui veut m’ initier
Oh! Marcher enfoulardé sous le vent Et depuis la falaise voir verser le sang Des nautes morts en mer, aux vagues du jusant Qui coule mêlé d’écume sous les yeux des amants...