Autour de toi le cercle parfait tu es pris Tout entier dans cette tête qui se cogne
Des yeux pour naître dans les brêches C’est ce qu’on t’a donné et quelques larmes Pour laver l’affront poisseux de l’adieu Pour te cacher puis jaillir encore en secret
Mais le tendre voyage continue avec toi A chaque pas un peu plus loin dehors Tu glisses sur la paroi tu t’élèves Tu retombes partout avec cette pluie de mai
De tout ton cœur tu veux te laisser prendre
2
Toi semé contre le vent poussière ou pollen Toujours emporté jamais enfoui sous la terre brune Avec l’arbre du goudron qui perce ses fleurs Ses fruits verts gorgés de chaleur et de lumière
C’est le vieux printemps dans la ville blanche Il vient il respire l’odeur des corps effeuillés Il s’achemine en frissons en gestes de soie Vers la vie éveillée tu le suis pas à pas