Dans les veines noires d’une amphore cinéraire L’Aube incarcère les miettes des nuits de la terre. Le Médiateur des volontés des dieux, la lumière, Leur élève, dans l’encens floral, nos humbles prières.
L’aube est fraîche comme les baisers maternels Sur les lèvres fragiles d’une bouche sans quenotte. Dans le champ des lis éclate une ritournelle Du bel oiseau du paradis, elle est sans notes.
Sa mélodie remue et attendrit le fond de mon ouïe, Elle augure d’une journée parfumée de sérénité Sur la plaque de la machine ronde des calamités.
Comme à l’apparition du jour de la parousie, Sur la tête dorée et redressée des tournesols Poussent les pattes des pigeons et des torcols.