J’écimerai les bois, les maquis, les bosquets, J’écarterai la glace aux sommets de mon monde, Et près des grands marais où le paisible inonde, Je parerai mon dos de nattes de bleuets ;
Et dans tous les recoins de mes nuits sans un rêve O ! J’irai requérir, à tes croix sans un dieu Pour que même si loin, je sois grande en mon lieu Pour tes yeux reculés et ta mort qui soulève.
Là, gisant, l’abandon, pour mon vil tourment, Je sentirai partout que l’amour me talonne ; Dans ce monde couché, ton cœur est omniscient
Et suit ma substance aux pôles de la glèbe. —Ô toute l’existence à ta douceur espionne, Me console, je crois, de ton sourire en trêve !