S’il n’y avait que nous qui dans le temps te cherche Dans nos souvenirs fous, près de toi sûrement, Et ses rires sur toi que la mort empêche, Se parler, s’enjôler, s’enlacer tendrement !
Comme un amour acquis sur nos regrets qui perlent Tourmentent, inquiètent, nous réveillent souvent, Mon chagrin a plus grands malheurs, qui là déferlent En songeant à la main de ton unique enfant.
Et maintenant à ces cris où le manque nous blesse Nous avons-nous ta voix qui chante à nos douleurs Et répète à nos cœurs ton je t’aime qui presse, Mais comment cet enfant dégorgera ses peurs ?
Elle n’a pas pillé dans le jeu des années Les ondes du sourire inspirant ton bonheur, Ni même tous les mots des lèvres caressées Par ses baisers d’enfant, pour son père dormeur !