Je me permets de faire ici l’éloge D’un homme depuis longtemps disparu. Il discourut beaucoup le temps qu’il apparut Jusqu’au jour où la ciguë serra sa gorge.
Il fut pour ses propos condamné à mort. On l’accusa de corrompre la jeunesse Et de rompre avec les Dieux et Déesses Tant vénérés pour leurs pouvoirs et leur corps.
Certains eurent encore la chance de parler avec lui. Tous rapportèrent un fait fort rare à voir : Il resta le même de jour ou de nuit, Car face à la mort il n’eut peur de son sort.
Cet homme comprit bien avant de mourir Que la mort est inhérente à la vie. Ainsi, il accepta sa destinée ici Et honora ses pensées plutôt que de les fuir.
Vous autres qui pensez à vivre longtemps, Apprenez de celui qui vécut bien son temps ; Car mes chers on ne choisit pas le temps qu’on vit, Mais on peut essayer de bien vivre sa vie.