La nuit est calme. Je prends mon souffle Inspire d'automne l'air si léger Et sens comme en mon coeur résonnent Ses nuances vives ; les yeux fermés Je les ressens, les hûme, les frôle ; Le vent s'emmêle dans mes cheveux Et je me vois changé en saule Pleureur, au milieu d'un grand pré En deuil au décès de l'été
Les rêves d'après-froid m'envahissent Je pense au printemps, nu, douillet ; Et toujours ce murmur du vent Qui de ses bises vient effleurer Mes mains, mes lèvres, mes envies Taillant la glace comme un orfèvre Mais en dessins bien moins précis Lorsque les neiges quittent les prés En larmes, peut-être, des muguets