Vos
poèmes

La nuit recouvre le monde
De sombres draps sans fin
Soudain, je me demande...
Oh, finalement, plus rien

Le temps poursuit sa course
Il file sans s'arrêter
S'éloignant de sa source
Cherchant l'éternité

Des instants merveilleux
Il garde jalousement
Mais moi, je les vois mieux
Là où je suis maintenant...

Des heures, des jours heureux —
Je me sentais si bien !
Quand dans mon coeur le feu...
Oh, finalement, plus rien

Je cherche, ô Désespoir
La joie des temps passés
Quand je ne pouvais voir
Les rêves s'envoler

Je me disais alors
Que j'aimais bien la vie
Je pensais que l'honneur
En chacun de nous vit

Je nourrissais l'espoir
D'un jour grandir enfin...
Je voulais tellement croire !
Puis, finalement... plus rien.

(Genève|1996)