Une lettre à la vie
Oh toi la vie, enfant je ne m’en souciais,
Bercé par l’innocence de mon âge,
Je tombe, je pleure, je me relève, je rigole,
Entouré de personne que j’aime,
Un simple sourire me suffisait.
Je te vivais ainsi,
Adolescent, toi la vie, tu m’es devenue difficile,
Parfois même insupportable,
Du moins rien ne m’importait,
Le monde extérieur, les autres, leur regards,
M’insupportaient
Enfermé dans ma petite bulle,
Entre l’enfance et l’âge adulte
Poussé par le désir de tout essayer
Jusqu’à en toucher les limites
Même si parfois il n’y avait pas de retour.
Envie d’être moi-même, envie d’être quelqu’un d’autre,
Je me cherchais.
Adulte, à toi la vie, je ne sais quoi te dire.
J’en ai tellement que je ne sais par où commencer.
Je ne te hais point. Je ne t’aime point.
J’ai juste appris à vivre au rythme de tes vagues.
Tu m’ as apporté autant que tu m’as pris.
Aujourd’hui, je tombe et je me relève, avec difficulté,
Je pleure sans laisser les larmes couler,
Enjambées par un sourire qui veut dire que tous va bien,
Même si rien ne va.
A toi la vie, je te fais une confidence,
Cette personne là, n’est que le résultat de
Cet enfant + cet adolescent.
Parfois, j’a l’impression de n’être qu’un spectateur
D’une vie
Attendant la fin du film
Ta fin, ma fin, la fin de ma vie.