Cette ville étrange a pris toute la place, les rochers, les champs, les oliviers, les coteaux couverts de vignes, l’histoire et les tombeaux. A ses côtés les rivières ne chantent plus. Elle a pour unique présage les insoucieux rivages de lassitude et les quelques mémoires de thym qui persévèrent. Abandonnée à la caresse des cris, aux rêves des passions, aux bruissements de l’ivresse et aux filles de vertu, elle flotte parmi les âmes mortes et les larmes.
Cette ville étrange, mythe léger, perdu à jamais qui alerte menaçant les calmes horizons de la terre a toujours le même bruit de sang frémissant. Cette ville étrange, blessée, socle de l’histoire éblouie par des soleils millénaires.