Je me souviens d'une grande Ville qui réjouissait pour son immense Église où quelques compromis stupides et bien fragiles l'ont humiliée d'orgueils à maintes reprises.
Je me souviens d'un Roi, béni et vénéré avec ses quelques milliers de braves, l'apothéose d'une âme fière qui a persévéré, martyre selon la foi d'un siècle grave.
Je me souviens d'un Empereur, courageux et viril à travers tant de sièges et d'effrois, combattant le grand Turc pour défendre sa ville comme le firent ses aïeux autrefois.
Je me souviens d'un Basileus, tué d'un cimeterre à la porte Saint-Romain par un vil janissaire, Constantinople saignant au pied du Turc par terre, mutilée, crucifiée comme un bouc émissaire.
Je me souviens de toi, Seigneur de la raison, ici, ton précieux sang encore ruisselle, il s'en va naître après chaque floraison il naît, il coule à flots, de tes murailles, de tes autels.
Je me souviens d'une servitude de glaive, six siècles accoutumés dans cette austérité. Un jour, le vieux Byzance renaîtra de mes bons rêves, indépendant pour assurer la paix et la prospérité.