Vous poètes, Pourquoi voulez-vous souhaiter la bienvenue des époques malheureuses et consacrer votre vie à cette tâche profane ? Pourquoi ne voulez-vous pas dégager vos esprits des ronces qui vous étouffent ? Votre noble but, riche en dons s’incline dans le délicieux désespoir. Eloignez-vous donc d’une ample sagesse de ce découragement et du misérable fléau de vos pensées changeantes. Dévoilez, d’une conception bien nette votre manifeste poétique comme une large croix que l’on tient très haut pour exprimer tout ce que l’on a osé penser sans remords. Et si par hasard un soleil brûlant vous fonde les ailes et vous jette dans un précipice, gardez la tête haute, explorez l’immensité de l’esprit et ne reniez point les sentiers de l’honneur : l’amour, la fraternité et l’espoir.