Par pitié ne me méprise pas dans cette nuit d’automne ! Suis-moi en sûreté dans cet accès où s’aventure mon cœur peiné ! Cette nuit au moins Laisse-moi rire, rire sagement ! Nous aurons bien l’occasion de pleurer ensemble. Ne te chagrine pas ! Sois heureuse mon amour, plus heureuse que les chants des mortels et le frémissement de leurs ondes cristallines ! J’implore ton amour pour me sentir heureux dans le gentil chuchotement de ta tendre respiration. C’est moi qui ai donné la vie à tous les yeux en joie et maintenant j’attends que leur réchauffante splendeur rayonne autour de moi. Viens ici, très près, dans cet espace où les oiseaux trouvent un plaisant abri, souriant l’un à l’autre dans ce si doux excès de plaisir du monde affolé avant d’y pénétrer dans la retraite des rêves et la sombre planète du néant. Heureux ceux qui s’enfoncent dans un accès désert de la plus enivrante beauté pour atteindre la jouissance de la chaude matinée. Et encore plus, heureuses celles qui m’ont abandonné sans raison et après avoir parcouru mille et un détours m’aiment encore tendrement.