Ainsi, s’était-il appuyé songeur contre le mur, habitant son cœur fragile tel un souffle retenu, sans bruit, éloigné des plaisirs intenses de la vie et sans être soupçonné par qui que ce soit. Quoiqu’immortel, il ressentait la cruelle souffrance des larges empreintes marquées sur son visage, tristes présages qui le protégeaient encore des sonorités ailées et des tintements de son glas funèbre. Au milieu du silence le plus absolu de la froide obscurité, déserté et abandonné, il se glissa peu à peu, impatient, sur une luxuriante trainée de nuages pleurant les splendeurs de sa défaillance tout en s’engendrant dans le ciel de l’unique palpitation comme symbole divin des nuées pour subir à nouveau le 999999ème traitement du monde des mortels, resurgissant ainsi des entrailles du Nadir pour reprendre comme nouveau-né, possession de sa vie nouvelle.