Je ne t’en veux pas nuit Pour le frisson qui tournoie dans ma tête. Il pleut à mots lacrymaux Avec tout ce froid sur les épaules. J’absous le temps passé Qui bourdonne d’illusions en déchéance. Toujours inconnu, Mon ombre est debout marionnette, Prêt à être pris par le flux D’incessants mensonges. Je m’élance à la poursuite des images Avec les chevilles effarouchées. Aucun de mes cris ne les trouble, Aucune de mes plaintes ne les irrite. Je gis ligoté dans une peur coincée. J’use mes nuits à craindre Jusqu’au premier lendemain Et mon cou scellé se plie à toute heure de la nuit et du jour. Est-ce bien moi qui abdique à la force de l’évidence Et marche seul à la recherche De mon ombre si lointaine? La nuit a extrait tout le sang de mes veines Et j’ai déjà déposé d’un sourire Toutes mes armes. Maintenant dents serrées Avec ce vide autour de moi, Je caresse mes ennuis Et récite mes poèmes poussières.
Extrait de mon recueil HYPOCRAS ISBN:978-960-92580-3-6