Et me voici, au bord de la terre où gémissent les lointaines sirènes, où bouillonnent les écumes de la mer et bondissent des mouettes sereines.
J'arpente, plus qu'une fois cette rive déserte, comme errant d'une grâce divine, ignorant, sans cacher l'ignorance secrète, face à face, vers une route chagrine.
Et tandis que s'apaise ma conscience, étranger à moi-même, silencieux et confus, sans mépris de ma propre déchéance, je me tiens près de moi, immobile, éperdu.
Est-ce toi, cœur dans cette nuit si ardente qui m'emmène vers le noir de l'abîme, et m'entraîne dans le gouffre, me tourmente vers le fond des ténèbres, vers une route sans cimes?