Comme un visage sans sommeil Le ciel est blême avec des cernes bleus . La rue est frigide Malgré la caresse de mon regard, Et le vent s’excite sur les feuilles Pour leur arracher une plainte . Les immeubles sont gris- calme Civilisation d’uniformes Où le bruit devient habitude Où l’habitude revêt une forme de silence . La ville ,cimetière de marbres anonymes Me blesse Par ses angles
Mais la ville est-elle cet iceberg Avorté de ma pensée ? Mon épiderme n’est-il point trop tanné Pour capter un reflet tiède ? Un bois consumé Qu’un souffle d’air dissout en cendre