L’homme avance et pioche les jours Encore un instant Et ce lit labouré ne sera qu’un désert Déjà le vautour rôde Autour de la nuit qui agonise . Une chenille rampe et ronge la tige , Sur le chemin tombe une feuille Ensevelie par un pied indifférent . Un râle dépasse la limite de mes lèvres Pouvoir le palper Pouvoir le ranger dans ma boîte à souvenirs Comme une fleur séchée Dans un livre .
J’ai la bouche pleine de poussière Viens, faisons l’amour en le sang de cette heure Que l’oubli poignardé éclabousse le mur