Épuisé, Hélios au char doré En son palais va se retirer. Et l’or descendra sur la terre, Couvrant de son manteau, rochers et bruyères.
Zéphyr souffle, doux comme un enfant, Une simple brise au travers des champs Ébouriffant les cheveux des petits et des grands Apportant du large un mystérieux chant.
Bientôt suivra la douce Nuit, Bienfaisante et féconde comme la pluie. Mais pour l’instant le fils comme le père, Admirent l’astre du jour plonger dans la mer.
Nuit d’Encre
Reine des ombres, maîtresse des esprits, Derrière ton voile, ô belle Nuit, Se pressent les étoiles brillantes Et la lune scintillante.
Dans tes doux bras tu berces les amoureux En leur envoyant les rêves les plus heureux Mais, indifférente aux cauchemars des enfants, Tu fais de ton règne un éternel recommencement.
Unique repos de la terre affaiblie Tu lui accordes un bref répit Que l’aube brise maintenant Au profit du cycle des vivants.
Aube Rosée
Elle va, suivant le cortège de la Nuit Annonçant la venue du Soleil de midi. Des ses doigts roses, elle efface les étoiles Et de l’obscurité elle déchire le voile.
Aurore, première des clartés, Toi qui arrache les hommes terrifiés A leurs cauchemars désespérés, Toi qui les arrache des bras de Morphée.
Tu complètes ce cycle infini Avec ton frère Crépuscule et ta sœur la Nuit Ce cycle infini des astres tournoyants Qui fait la vie des êtres vivants.