Ce qui l’entoure, il le ressent Ce flot constant de sentiments Positifs ou moins joyeux Il les apprivoise comme il peut.
Peine, souffrance, violence Se mêlent en une macabre danse, Se mêlent en lui, impuissant, Se mêlent en un lugubre chant.
Lourde est l’atmosphère, Il vit sur une poudrière Qui explose et le morcelle, À la moindre étincelle.
Et chaque explosion détruit Son espoir, durement reconstruit. Isolé dans sa douleur, il craint De disparaître dans la noirceur qui vient.
Car lentement, il s’oublie et se perd, Emporté par cet orage sans lumière, Laissant derrière lui un désert aride, Une immensité désolée et vide. Son empathie est sa prison, Il se perd dans l’incompréhension.
Le flot d’émotions s’est tu. Il s’est fermé à lui, déçu, Ce petit cœur a finalement abandonné La source de sa sensibilité.