Nous sommes au printemps Il est fort tôt, l’aube se lève Encore bien loin dans le temps La rosée a donné sa douce sève.
L’air est encore très frais Puisque le soleil ne l’a réchauffé La nature semble ensommeillée Elle attend un éveil douillet.
Mais si l’on tend l’oreille La vie est là à deux pas Elle est perchée et veille Sur son sommeil délicat
Des myriades de petites voix Offrent une symphonie pastorale A cette nature qui de rosée larmoie En cette heure encore matinale.
Le concert est pure harmonie Sans même en prendre conscience Il chasse de sa baguette vos manies Et voilà votre cœur qui balance.
Vos pas cessent, il n’existe plus rien Que le chant mélodieux de ces oiseaux Qui berce avec délice au petit matin Votre réveil, vos pas vers vos travaux.
Cette petite musique de nuit Oriente vos pas vers une journée Où il semble que rien ne peut vous nuire Puisque qu’elle aura débuté tout en beauté.