Que de souvenirs reviennent en mémoire De ces matins magiques où le monde est blanc Quand nous nous sommes couchés rien ne laissait prévoir Que le paysage serait à tel point différent.
Tout est blanc, immaculé, presque virginal Rien n’a encore troublé cette beauté originelle Qui fait que l espace d’un instant ce qui fut banal Est maintenant d’une somptuosité presque irréelle.
Ce qui d’abords attire, c’est cette lumière Une luminosité étrange, particulière, sans égal Qui semble soudain confondre ciel et terre Qui pour tous : enfants ou grands devient un régal.
Puis, on veut la voir de prés, un pas, un autre Et maintenant c’est le son feutré qui nous envahit Le crissement de nos pas, ces traces qui sont les nôtres Une empreinte douce en un silence presque recueilli.
Et finalement, il nous faut enfin la toucher Ce qui est étonnant, c’est que le froid importe peu Seule l’ambiance douce, calme et molletonnée Est essentielle, le contact avec cette blancheur cotonneuse.
Un rêve vient à l’esprit, la rêverie d’une âme câline Que le temps s’arrête juste un court instant Pour que cette vision du travail d’une main divine Reste à jamais graver comme un moment émouvant.
Si seulement la blancheur immaculée De cette suave, ouatée et duveteuse neige Pouvait par miracle rester à tout jamais Qu’elle oublie de devenir sans regret, grège.