Il est cinq heures, Paris s’éveille Tandis que je cherche le sommeil Pas question de bailler aux corneilles Mon inspiration est soudain en éveil.
Il est cinq heures, les mots viennent Il n’est de cesse qu’ils ne prennent D’assaut mon cerveau encore pérenne Au rythme du temps qui s’égrène.
Il est cinq heures, étrange faconde Qui mon être sans cesse inonde Les mots jouent et font la ronde Les anges les saluent, têtes blondes.
Il est cinq heures, ô mon imaginaire Tu as pris ton envol haut dans les airs Tu rejoins Watteau en l’île de Cythère Tu navigues en eaux claires et légères.
Il est cinq heures, la fatigue enfin arrive Il est temps de quitter cette douce dérive Il est cinq heures, j’abandonne la rive Je ferme les yeux et laisse Paris vivre.