Rien n’est pire que laisser libre cours A son imagination surtout si elle court Sans retenue, ni raison elle parcourt Les plus sinistres et sordides arrière cours.
Là voilà débridée, dangereusement libérée Elle laisse place à une vérité déformée Qui ne sème que des graines empoisonnées La porte est ouverte à une basse médiocrité.
Les craintes suivent infondées et stupides Celles que les doutes ont immiscé, turpides En notre esprit qui ne demandait, rapide Qu’à remplir un espace rempli de vide.
Il vous faut alors trouver la force tranquille De chasser ce qui vous semble être béquille De ne pas vêtir votre esprit de vils guenilles Mais au contraire le changer en écrin qui brille
Les ténèbres et la noirceur disparaissent L’éclairage rend à l’endroit sa joliesse Que nenni de la tristesse, de la détresse La vilénie à la sincérité, la place laisse.