Qu’il est doux ce cliquetis de notre tendre enfance Le délicieux bruit des gouttes de pluie sur la vitre Il berça tant de beaux rêves et d’exquises errances D’après midi gris où nous lisions des livres sans titre.
Je l’entends marteler en rythme le toit de la maisonnée Et nous d’imaginer des longues et folles chevauchées A la cadence de ces perles de rosée par le ciel envoyées Nos esprits d’enfants partaient vagabonder en toute liberté.
Nous étions en véritables chérubins les maîtres des lieux Nous nous promenions avec malice au travers des cieux Sous l’œil inquiet, étonné et pourtant complice des Dieux Juste le temps d’une rêverie complice d’enfants heureux.
Si l’orage accompagnait la pluie, alors, nous nous cachions Sous des édredons en plumes, douillets, nous nous enfuyions Pour être des vilains éclairs à l’abri,nous nous camouflions Dans la douce, rassurante chaleur de ces merveilleux cocons.
Puis , le cliquetis régulier avait raison de notre vigilance Nous fermions les yeux et partions enfin dans la somnolence L'esprit se détachait de nos corps afin qu’il se balance Au gré des gouttes de pluie dégoulinant avec indolence.