Qu’il est doux ce précieux moment où l’on sent Que l’autre part dans le royaume des songes Son corps, ses muscles s’en vont lassants Vers un monde où le tendre se prolonge.
Ma tête est sagement posée sur son épaule Et j’entends et pressens les battements De son cœur bercé sans doute par le rôle Que Morphée lui offre sereinement.
Si je fais un mouvement, le voilà en éveil Comme si malgré son sommeil son corps Epousait le mien afin qu’ils ne se dépareillent Nous entamons une nuit de veille corps à corps.
L’un suit l’autre comme par magie en un ballet Doux, tendre, amoureux, une valse à deux temps Qui pourrait nous faire l’éternité voler survoler En un songe doré, là haut jusqu’au firmament.
La nuit s’écoule au travers d’entrelacements La douceur de ces instants est sans valeur Puisqu’elle n’a de prix que dans nos cœurs Le temps s’écoule sur les vagues du bonheur, voguant.
Puis on sent une main qui soudain reprend vie Qui se promène et chemine le long d’une échine Elle est effleurement et caresse, puis enfin une envie Celle de demeurer encore un peu en cette posture divine.