Vos
poèmes

Il y a bien longtemps que de la rime
Je ne m’étais jouée
Comme si mon cerveau de l’abîme
Etait soudain saupoudré

Mon océan couvert de clapotis
Vit venir une déferlante
Et voilà que surgit mon appétit
Adieu vilaine inspiration fuyante

Spleen du poète amoureux
Qui révèle de doux vers
Tu me possèdes, j’en fais l’aveu
Quand je m’approche de mon enfer

Mon âme enfin se révèle
Les mots viennent à la pelle
Je les laisse échapper, rebelles
Mes pensées les plus belles

Etonnant paradoxe, charmant dilemme
L’aimant m’échappe, l’amant m’attrape
O toi l’homme que j’aime
Tu fuis de peur que je ne te happe

Il est parfois des idées sévères
Qui nourrissent les plus beaux vers
Peu importe, leur goût amer
Puisqu’elles nous chassent du désert.