Nous sommes loin pour un long moment Et bientôt serons vraiment tout proches Un lien nous sert de point de ralliement Un téléphone placé fort loin de nos poches
Tels des ados, nous jouons avec les mots Des messages fusent au gré de nos envies Ils sont d’abords sages comme aux rameaux Dictées par nos cœurs emplis et ravis
Puis au fil du temps qui nous rapproche Monte indiciblement la nette impression Que soudain nos corps nous reprochent Cette distance des lieux et de l’expression.
Ils dictent leurs termes avec ravissement Et amusant, le jeu d’enfant deviendra grand Les mots volent avec un certain empressement Pensant qu’ils traduisent notre engouement.
Sans doute est ce un moment divin entre tous Où l’esprit dirige nos corps affamés et déroutés Où on aimerait comme un enfant dire : pouce Pousser n’est pas jouer, on a marché sur le trait.
Mais, on est grand alors on attend gentiment Que passe le temps tendrement, aimablement Faisant fi de nos envies fort patiemment Et imaginant nos corps s’enlaçant élégamment.