Doux moment où ton corps débonnaire Soudain en un relâchement musculaire M’annonce sans en avoir vraiment l’air Que ton esprit le temps d’une nuit, ère
Je suis alors à l’écoute de ton cœur Qui bat au rythme de ta douce chaleur Il raisonne en mon ouie comme une clameur Annonciatrice de ma tendre ferveur
Ta respiration un peu trop rapide Me rappelle les moments un rien torrides Qui te conduisirent vers cet état torpide Vers cet endormissement si solide
Je me love enfin contre ce corps abandonné Qui semble m’être offert, donné et exhibé Afin qu’il me berce de sa simple suavité Afin de tendrement en l’écoutant, m’envoler
O dormeur où le sommeil soudain abonde Qui se donne à mes mains vagabondes Je fais taire toute ma débordante féconde Qui de mes élans voudrait que je t’inonde
Mon corps je quitte, le précipice mon esprit longe Nous nous retrouverons au détour d’un songe Et sans plus de conscience notre amour se prolonge Dans les nimbes où en cœur et symbiose il plonge.