A Villebouzin, il y avait un château J'y suis arrivée en automne Dans le parc des arbres très hauts Avaient encore leur couleur polychrome.
Puis le temps passa à rythme lent Pour les feuilles chatoyantes d'automne L'hiver apporta un glacial vent Qui rendit ces arbres si momotones.
Le parc fut jonché de feuilles mortes De celles qu'on ramasse à la pelle Il ne nous ferma pas ses portes La nature au repos restait encore belle
Ce qui m'avait paru si féérique Perdait un peu de sa beauté magique Mais il suffisait de fermer les yeux Pour qu'elle revient miraculeusement des cieux.
Il en est ainsi de la nature généreuse Pourquoi ne pas l'appliquer aux humains Je suis arrivée morose triste et peureuse Le temps passe je ne crains plus le lendemain.