La vie passe, repasse et parfois par malheur se lasse Sans prendre jamais le temps avant que l’on trépasse De regarder avec recul, justesse et sans plus de fard Ces heures, ces jours et ces années parfois blafards.
Le temps avance sans cesse, vous enivre et vous blesse A jamais il progresse et vous dévore telle une ogresse Et vous voilà en cette vie perdu, oublié, abandonné, défait Au moment où vous avez enfin levé vos yeux sur les faits.
Votre vie est à moitié passée à vous battre contre le vent L’essentiel s’est échappé telle la beauté d’un soleil levant Mais enfin votre esprit par miracle s’ouvre et apprend La vérité dans sa pure et simple nudité enfin se répand
Elle nourrit l’âme libérée, assoiffée et authentique Qui pour toujours chasse sans regret ses affreux tics Qui consistaient à fuir une réalité qui put être chaotique Juste parce que la fuite est souvent confortable et pratique
Pourtant en un instant, tout devient limpide et lumineux Il n’est qu’un chemin à emprunter afin d’être vertueux Etre soi, être vrai, être bon, oublier l’inutile fastueux Savoir donner et recevoir juste pour être enfin heureux.