Qu’il est difficile en cette vie de connaître Quelle est la vraie et juste valeur de son être Savoir la situer à la grande échelle de cette terre La mesurer avec équité par delà notre univers.
Nous, animaux savants doués d’intelligence Qui pensons braver tous les dangers d’évidence Quelle impertinence de prétendre maîtriser les sciences Et ainsi défier mère nature et son infinie puissance.
Petit homme à qui l’on fait croire qu’il possède tout Tu grandiras dans la foi que l’on te doit ce tout Et tu souffriras, tu chercheras en vain en tout et partout Cette chimère qui te détournera de ta vie, ce va-tout.
Il eut suffi que l’on t’explique que tes yeux voient Il eut suffi que dans ta bouche les saveurs tournoient Il eut suffi que des fleurs les odeurs se déploient Pour que ton être dans la simplicité se pourvoit.
Tu es toi, petit homme, un singulier grain de sable Ta valeur est par ta rareté incommensurable Tu es l’hôte d’un divin festin, tu es à la grande table Vis chaque minute, peu t’importe que tu sois en une étable.
Regarde toi, écoute toi, mais n’oublie jamais l’autre Ne le défie pas en un combat vain qui n’est pas le notre Nous sommes en cette terre tous des égaux apotres Alors petit homme grandis en paix, et dans la vie te vautre