Comme par bonheur Les mots, j’aime Et, j’ai cet honneur Que les mots m’aiment.
Dans mon cerveau, ils virevoltent Sans fin ils se développent Ils dansent la gavotte A bride décousue, ils galopent
Ils arrivent sans tambour, ni trompette Ils envahissent mon âme Ils me transforment en piètre poète Mais, qui les en blâme ?
Il est des thèmes que je pourrais A l’infini déclamer Car l’esprit gagne l’affect Et voilà mon cœur qui s’infecte.
Il fond tel un mash mallow Les mots quittent le vent pour prendre l’eau Je me noie corps et âme avec délice Au son des mots emplis de malice.
Je dois enfin les coucher Sous ma plume les laisser glisser De mon être les extirper Avant qu’ailleurs, ils n’aillent jouer
Je les vois sur le papier prendre vie Au travers de l’encre, je les lis Ils deviennent comme par magie, polis Eux qui l’instant d’avant ne furent que pure folie
Mon cerveau tout en ébullition Perd avec regret cette démente agitation Qui l’emplissait non sans passion Mais, la raison prend le pas sur l’émotion.