Maudit temps qui dure et ne s’arrête jamais Horloge perpétuelle qui coule et s’écoule Chaque grain du sablier éloigne du sommet Et nous voilà telle la pierre qui roule.
Maudit temps qui laissa passer 97 printemps Qui marquèrent notre mémoire à jamais prospère Ces années nous bercèrent chacun en notre temps Et nous ramène à notre temps naguère.
Maudit temps qui fait que nul retour n’est possible Que la vie avance sans trêve d’un présent à un autre Il passe si vite du printemps à l’hiver indicible Il n’est de cesse, donc, que de la vie on se vautre
Maudit temps qui un jour d’automne m’enleva une maman Laisse moi encore un peu la mémoire des temps d’avant Laisse moi, dans son regard limpide, lire notre roman Laisse moi mon grand père un moment tendrement.
Maudit temps, tu ne lui enleva pas contre marées et vents Ses yeux, vifs, coquins, son délicieux regard d’enfant Maudit temps chaque jour il te vole un jour de printemps Un jour où les oiseaux qu’il entend au loin vont chantant.