Un joli chalutier blanc et bleu Sort du petit port décontracté Il avance lentement vers le bleu Il longe de hautes falaises torturées.
A cet instant si l’on ne lève pas les yeux Sur la côte bretonne, on pourrait être L’océan a ce même aspect orgueilleux De celui qui se sait assurément le maître
Mais ensuite en plongeant dans l’onde On ne peut décidemment s’y tromper Le douce tiédeur de l’eau vous inonde D’un bien être sans doute, inconditionné.
L’eau est un rien turpide pourtant si vivante A tout moment, subitement, on peut être confronté A une rencontre magique et époustouflante Qui, à jamais, restera en sa mémoire gravée.
Un ban de barracudas vous accueille Une raie manta vole avec une congénère Lorsque la vue d’un requin vous met en éveil Des thons à dents de chien soudain errent.
Les « trompettes » sont rutilants et colorés Les murènes sont tapies à l’affut de leur pitance Les porcelaines sont pléthore, variées et colorées Les oursins crayons tapissent le sol dans l’abondance.
Vous sortez de l’eau, hébétés, étonnés, émerveillés La nature indomptée, sauvage vous a livré sa beauté Elle s’est offerte avec simplicité, en toute complicité En vous faisant promettre à jamais de la respecter.