Pleurer semble être interdit en cette société Il semblerait qu’il ne puisse venir à l’idée Des mes proches que pleurer permet de libérer Ce trop plein, qui m’habite parfois, d’anxiété.
Pleurer n’est ni un rôle pas plus qu’un jeu ou drame C’est l’exutoire de ma souffrance, qui m’en blâme ? Je ne suis qu’une faible, fragile et imparfaite dame La faiblesse n’étant, semble t’il, pas mon fort, je rame.
On voudrait m’interdire les larmes, elles déséquilibrent L’autre. Je ne suis pas de celles qui de pleurer sont libres Puisque je suis pour tous archétype de force qui vibre Et qui doit offrir une puissante énergie à grand calibre.
Pourtant, qui peut juger des mes forces et faiblesses ? Si ce n’est moi qui ressens en mon âme cette détresse Je suis n’en déplaise à certains de celles que l’on blesse La tristesse et les pleurs me guérissent telle une caresse.
Laissez mes larmes couler, elles ont leur propre existence Elles vont et viennent à leur gré, pleine de pré science Concernant mes états d’âme, elles en sont la conscience Je pensais ne pas devoir les cacher, en toute innocence.