Les rives sont arides, délicieuses et pierreuses De petites truites sont frétillantes et peureuses L’onde est fluide, transparente et impalpable Sa fraîcheur depuis le bord parait probable.
Le regard se promène alentour sondeur, curieux, aiguisé De grosses roches que rien ne semble devoir détruire Longent les flots en des falaises, usées, déchiquetées Qui abrite oiseaux et quelques enfants durs à cuire.
De petits arbres poussent à flanc de rocs sans accroche Ils semblent prendre racine au sein même de la roche Amusante nature, qui si le regard enfin s’approche Nous laisse rêveur devant un mystère là si proche
Le jeu est simple, grimper tel un petit singe agile Le long de la roche abrupte qui sous les doigts défile Monter encore plus haut si possible toujours gracile Au rythme de cris qui ont le pouvoir de rendre habile.
D’autres, moins téméraires s’éclaboussent joyeusement En accompagnant leurs ébats de petits cris stridents Sous l’attention un rien prétendue de leurs parents Qui eux se dorent nonchalamment sous le soleil mordant.
Puis après avoir laissé les rayons de l’astre du jour Nous pénétrer d’une douce chaleur qui nous parcourt Vient l’envie de se noyer enfin dans l’onde sans détour Que sa promise fraîcheur à jamais vous berce et entoure.