J’ai eu des jours de doutes où tout semblait accablant Douloureux, intenable, où plus rien n’avait de saveur Où l’essence même de la vie allait me quittant lâchement Où tout autour de moi reflétait affreuse, terrible noirceur
Je me suis sentie acculée, au pied du mur, nul exutoire Comme si je m’étais lentement enfermée dans la douleur J’ai voulu hurler avec maladresse mon vilain désespoir Il est des fardeaux que l’on ne partage pas, par malheur.
Ou est ce un bonheur ? Car un jour la lumière revient Et l’on comprend qu’il est des confidences particulières Que si peu de gens peuvent entendre, le temps enfin vient Où l’on apprend à se livrer sans fausse pudeur, à un tiers.
Ce qui semblait sans saveur, sans odeur et sans chaleur Reprend soudain avec grâce ces chatoyantes couleurs Parce que de son ciel, on a chassé les nuages avec ardeur Afin de reprendre une vie peut être promise au bonheur.
Car, enfin, on peut y croire, la vie demande à être belle Elle se fait en devoir de reprendre ses droits sur la mort Elle est si fervente cette vie qu’une seule divine étincelle Qu’une simple lueur d’espoir, fait que de nouveau, on mord.
Puissiez vous comprendre un jour, vous tous mes proches Qu’un moment de faiblesse extrême conduit à la violence Fusse t’elle sur soi même, je m’en fais maintenant reproche Elle n’est en rien la solution lorsqu’on est dans l’errance.